Critères Généraux de Sélection :
Avant tout quelques remarques préliminaires. Il est normal que l’observateur concentre son regard au départ sur les membres du cheval tout en essayant de trouver des défauts. Il s’ensuit un sondage optique, une recherche de défauts du cheval, avant qu’une relation ne soit établie avec l’étalon présenté à la commission d’admission.
Hélas, sans âme et coeur, l’ensemble n’est que façade de corps !
Considérons par exemple des éléments comme le caractère, le tempérament, les nerfs, le coeur, la disponibilité et la maîtrise, qui sont des caractéristiques internes indispensables à tout cheval de sport.
En ce qui concerne le caractère, souvent les chevaux les plus intéressants et les plus doués en matière de performance montrent un caractère fort. Le cavalier doit s’arranger avec eux sans pour autant leur soustraire leur confiance en eux-mêmes. En ce qui concerne le tempérament, il en est en quelque sorte de même : même si le tempérament est donné par nature, il est encore plus facile à influencer que le caractère. Le cheval idéal serait celui qui ne sortirait de lui-même et ne donnerait tout que quand il en serait sollicité.
Les nerfs peuvent influencer le tempérament. Le degré du costume de nerfs n’est cependant le plus souvent détecté qu’en sollicitant le cheval de plus en plus en concours hippique.
Venons-en finalement aux éléments coeur, disponibilité et maîtrise. Par la notion de coeur nous entendons courage, inébranlabilité et esprit de se battre. La disponibilité décrit l’aptitude à admettre les aides du cavalier. Par maîtrise, nous entendons la capacité d’un cheval de se sortir d’une situation imprévue.
Et enfin la notion de conformation: celle-ci se compose de la somme des facteurs internes et des fonctions corporelles du cheval.
Il est clair que la commission d’admission n’exclut pas une analyse intensive des parties externes de l’étalon. Celle-ci ne vaut pour autant que ce qu’elle représente, notamment une vue de l’extérieur qui ne peut être jugée valablement que quand le cheval se met en mouvement ou même porte un cavalier, et montre en conséquence comment cet extérieur se profile comme ceci ou comme cela et comment il s’harmonise avec des qualités d’un cheval monté. Ainsi il peut arriver que la commission préfère un cheval avec un extérieur moins conforme à l’idéal, mais disposant de mouvements en équilibre par rapport à un cheval super correct, mais qui laisse à désirer en matière d’élasticité et d’équilibre des mouvements. Et ceci hormis influence du cavalier. Quant à leur santé, les étalons doivent répondre aux critères les plus élevés.
C’est ainsi qu’au S.C.S.L. en nous basant sur ce qui précède, nous attachons peut-être un peu moins d’importance à la notion d’extérieur que cela n’est coutume autre part. Nous ne le positionnons pas au commencement du jugement, mais plutôt à la fin, et ceci dans le but d’estimer dans quelle mesure des manquements de modèle peuvent être acceptés par rapport à la qualité générale de l’étalon.
Finalement nous sommes d’avis que chaque étalon doit disposer nécessairement d’un physique et d’une présence mâle qui le différencie clairement d’un hongre.